3ème étape au Costa Rica : Santa Elena, dans la région Monteverde

Nous quittons Bijagua et le Rio Celeste, et mettons le cap au sud du volcan Arenal, sur la région de Monteverde. Monteverde signifie « montagne toujours verte », et on y parvient par des pistes rocailleuses et poussiéreuses, entourées de denses forêts. Aucune route bitumée n’y conduit, ce qui rend son accès compliqué et long. La région est dans une humidité constante : on peut y voir un inconvénient, mais il faut surtout retenir que la nature y est ainsi variée et très riche, tant au niveau de la flore que de la faune. 

Nous bénéficions d’un excellent accueil de la propriétaire du Finca Terra Viva, Gaudy, et de son gros chien, où nous passerons deux nuits. Cette ferme est située dans une immense propriété, en pleine nature, dans le village de Santa Elena, mais pas en son centre (qui reste toutefois facilement accessible). Nous logeons dans une chambre spacieuse et confortable (qui ne plait pas qu’à nous apparemment…). 

La priorité : sécher nos affaires trempées à cause de la pluie lors de notre randonnée au Rio Celeste. Tous les moyens sont bons, on s’adapte et on trouve un système D : les lampes de chevet font l’affaire. 

En arrivant, nous avons aperçu une pizzeria pas trop loin : nous y mangeons rapidement, la fatigue gagne du terrain… Mais avant de se coucher, il va falloir affronter la visite imprévue d’un scorpion dans la chambre (et oui, nous sommes en pleine nature, presque dans la jungle), sur le mur juste en face de la tête de Luc posée sur le lit ! La pauvre bête ne survit pas aux coups de sandales que Luc lui assène… 

Les ponts suspendus et la tyrolienne à Santa Elena

Après un copieux petit déjeuner à l’auberge, nous filons au Selvatura Park (situé à Santa Elena) pour trois activités. Nous faisons le choix de rester à Santa Elena pour ces animations, et non pas d’aller à Monteverde, car nous avons lu qu’il y a moins de monde ici, mais que l’environnement est similaire. 

Nous commençons par une balade d’une heure trente dans la rain and cloud forest (forêt de nuages, tropicale, humide), sur des ponts suspendus. Nous sommes un peu déçus car cela reste très touristique tout de même et balisé. Malgré tout, grâce aux 8 ponts suspendus, nous admirons les vues magnifiques sur la canopée. 

Ensuite, nous faisons halte au jardin des colibris. Les oiseaux-mouches de différentes couleurs sont libres d’aller et venir. Des mangeoires remplies de sirop  les attirent en nombre. Leurs ailes battent tellement rapidement que nous les entendons fendre l’air dans un bourdonnement continu. Le petit jardin ne paie pas de mine, mais les colibris sont des animaux enchanteurs, que l’on se plait à observer durant un moment. 

Il est temps de passer à l’activité que nous attendons avec hâte depuis quelques jours : la « zip line », c’est-à-dire la tyrolienne. Nous sommes pris en charge par l’équipe de Selvatura Park, qui nous équipe, nous amène au départ, nous montre les gestes à respecter et nous explique les consignes de sécurité, le tout avec humour. Je suis un peu anxieuse, mais je n’ai pas vraiment le temps de me poser de questions ni d’avoir peur, car tout va très vite. Ce sont les animateurs qui nous sécurisent, et nous poussent gentiment pour le démarrage. Nous traversons la forêt primaire via 13 tyroliennes, plus ou moins longues. La dernière, qu’il est possible de faire en mode « superman » (allongé sur le ventre) fait 1km ! Nous choisissons de la faire assis, mais à deux. Luc tente même un saut de Tarzan : il s’accroche à une corde depuis une plateforme haute d’une dizaine de mètres, et saute dans le vide…! 

Les émotions, ça creuse, donc direction le restaurant Sabor Tico, au village de Santa Elena. Les émotions, ça fatigue aussi, donc nous passons le reste de l’après-midi dans la chambre. 

La réserve Curi Cancha

Le lendemain matin, nous avons prévu d’aller nous balader dans la fameuse Réserve biologique de forêts de nuages Monteverde. Au petit déjeuner, nous rencontrons deux couples de français avec qui nous discutons, et qui nous convainquent de plutôt nous diriger dans la petite réserve privée Curi Cancha. Ils ont plusieurs arguments dans leur poche, auxquels nous sommes sensibles : 

– On trouve dans la réserve Monteverde le même type d’environnement qu’à celle de Santa Elena (forêt primaire de nuages, très dense et humide), où nous avons passé la journée de la veille. A la réserve Curi Cancha, les paysages sont différents. 

– Elle est très touristique, alors que la petite réserve Curi Cancha est très peu fréquentée. 

– Le temps est plus favorable du côté de la réserve Curi Cancha. On peut voir que sur le versant de Monteverde, il fait très gris et il y a beaucoup de vent.

– Et l’argument qui finit de me persuader : les deux couples ont pu observer le fameux quetzal, à Curi Cancha. C’est le seul endroit sur notre itinéraire où nous pourrons le voir.

Changement de programme donc ! On retourne à la chambre faire nos sacs, nous disons au revoir à Gaudy et à son chien, et prenons la voiture pour aller à la réserve Curi Cancha, pas très éloignée.

Petit moment comique au moment de faire les bagages : en sortant quelque chose d’un sac, Luc aperçoit un scorpion qui y avait pris place. Ils prennent peur tous les deux, mais je vous laisse deviner celui qui panique le plus et pousse un cri digne d’un film d’horreur… Luc passe dix bonnes minutes à déloger l’intrus du sac. Visiblement, il s’y trouvait bien ! Je m’oppose vivement aux coups de sandales : de toute façon, nous partons de la chambre, alors laissons vivre cette petite bête… et tant pis pour les occupants suivants ! 

A la réserve Curi Cancha, un plan est fourni et le gardien très agréable nous donne des conseils pour associer les différents sentiers, en fonction de ce que l’on souhaite voir et de la durée que l’on souhaite accorder au parc. 

Nous voici donc parti pour une balade de 3h, lors de laquelle nous remarquons de nombreux oiseaux, dont le quetzal… Malheureusement nous ne trouvons que la femelle, mais pas son mâle qui est encore plus beau avec sa longue queue caractéristique (sans arrière-pensée !). Les paysages sont variés : nous marchons dans la foret primaire, dans la forêt secondaire (moins dense) et dans les pâturages. Nous croisons vraiment peu de monde. On se sent bien ici. 

Je regrette toutefois de ne pas avoir eu le temps de profiter de la réserve de Monteverde à pied, au sol, pour se promener et observer tranquillement une forêt de nuages. Mais on ne peut pas tout faire !

Avant de tracer notre route en voiture, nous mangeons un excellent poulet au curry et à l’ananas au restaurant le Morpho’s. Pour info, le morpho est un superbe papillon bleu, que nous aurons l’occasion de rencontrer à plusieurs reprises (mais difficile à photographier tant il est rapide). 

Et le voyage continue…

Nous nous dirigeons maintenant vers Quepos, tout en faisant une halte rapide à Tarcolès. Ici, il est possible d’admirer d’énormes crocodiles depuis un pont. Attention, c’est un endroit ultra touristique et il est déconseillé de laisser les voitures sans surveillance, bien que l’on paie pour pouvoir stationner. 

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SANTA ELENA / MONTEVERDE EN VIDEO : 

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