Pour la deuxième année consécutive, Luc et moi passons une partie de nos vacances d’été en Bretagne. En 2017, nous avions fait un itinéraire dans le nord de cette région. Cette année, on décide de découvrir le sud !
Durant une semaine, nous changeons d’endroit tous les jours, en partant d’Huelgoat (pas très au sud, on vous l’accorde, mais plutôt dans le Finistère nord), en poussant jusqu’à la Pointe du Raz (enfin presque) (Finistère sud), et en redescendant jusqu’à Belle-Ile-En-Mer (Morbihan). Pour la première partie de notre séjour, nous restons sur le continent, puis nous voguons vers quelques iles proches.
Comme d’habitude, nous avons préparé nos vacances à l’avance, ce qui nous a permis de réserver des chambres chez des hôtes airbnb. On ne va pas lister ici les personnes chez qui nous dormons, mais sachez qu’en général avec ce mode d’hébergement moins impersonnel qu’un hôtel, nous sommes toujours très bien accueillis et avons le droit à de bons conseils sur les restaurants du coin, les choses à voir, à faire, dans les environs.
Ce périple ne fait pas exception aux autres : nous nous régalons aussi dans quelques restaurants, avec des plats plus ou moins traditionnels. Le plus souvent, nous partons avec les sandwichs le midi, et mettons les pieds sous la table le soir. Dans cet article, seront uniquement précisés les restaurants que nous avons le plus appréciés.
Voici donc une idée d’itinéraire et de randonnées dans les paysages surprenants et divers de la Bretagne du sud, entre falaises déchiquetées et plages de rêves, avec une météo d’enfer qui plus est ! Qui a dit qu’il y pleuvait toujours ?!?!
Jour 1 : Huelgoat et Camaret-sur-Mer
Pour commencer, nous nous arrêtons à Huelgoat, dans le Finistère nord. L’année passée, nous étions passé devant ce site qui nous avait interpellé, mais étant en béquille, il était compliqué d’organiser la moindre balade. Avant d’aller tout à l’ouest de la Bretagne, nous y faisons donc une halte, juste avant le déjeuner, pour une randonnée qui durera 4h.
Nous récupérons un plan à l’office du tourisme, et partons tout d’abord sur le sentier du canal, qui serpente dans une forêt avec peu de présence humaine, ce qui est agréable. Toutefois, petit bémol : le chemin n’est pas balisé et le plan pas très précis, il n’est pas évident de s’y retrouver sur place. Néanmoins, nous retrouvons le GR le long de la route, pour rejoindre le circuit des rochers de la forêt, avec la mare aux fées et le saut du gouffre.
Le sentier forestier nous conduit par la suite à la grotte d’Artus et à la mare aux sangliers. Ici, il y a déjà plus de monde, et le circuit est mieux balisé.
Pour rentrer au village, nous empruntons le sentier du Louann, qui aboutit à la roche tremblante : des touristes essaient de faire bouger cette pierre de 100 tonnes, en appuyant sur un endroit précis. Nous sommes au coeur de ce qui est appelé « Le Chaos » : un paysage où d’énormes rochers sont amoncelés ici et là. La légende raconte qu’ils ont été lancés par Gargantua, qui n’avait pas apprécié d’être nourri avec une simple bouillie de blé noir. Bien que l’endroit grouille de monde, il reste remarquable. On y trouve, entre autre, le ménage de la vierge (un éboulis de grosses pierres), la grotte du diable, le champignon, et le chaos du moulin.
Si vous n’avez que peu de temps à consacrer à Huelgoat, il est possible de se contenter du petit circuit du chaos, qui, selon nous, vaut le détour, et démarre à quelques mètres du centre du village.
Maintenant, direction Camaret-sur-Mer, dans le Finistère sud, situé à 1h30 de route, pour une balade le long du port, un arrêt à Lagatjar et son alignement de menhirs, et y passer la nuit.
Infos pratiques :
- Diner à la crêperie « Chez mémé Germaine » : un bon rapport qualité-prix pour cette crêperie avec une vue exceptionnelle, proche de la pointe de Pen-Hir. A tester absolument si vous êtes dans le coin.
Jour 2 : La presqu’ile de Crozon
Notre journée démarre tranquillement par la pointe de Pen-Hir, où nous passons environ une heure à admirer, photographier et filmer ces falaises escarpées et les trois rochers des tas de pois. S’y trouve également une croix de Lorraine en béton, dédiée au Bretons de la France libre.
Ensuite, sur les conseils de notre hôte, nous partons randonner de Saint-Hernot à l’ile vierge. Le panorama est magnifique tout du long : nous bénéficions d’une vue en hauteur depuis les falaises sur les plages et l’océan. Les bruyères sont en fleurs, il y a des pins, l’eau est turquoise… Nous marchons environ 3h, pause sandwich et photos incluses, pour 5km aller/retour. Nous ne sommes pas descendus jusqu’à l’ile vierge, car il y avait beaucoup de monde, mais il est permis d’aller s’y baigner. Une prochaine fois peut-être ?!
Infos pratiques :
- Il est possible de démarrer la randonnée de Morgat, mais le chemin sera plus long (6km l’aller).
♥♥♥ Coup de coeur pour cette randonnée au paysage digne de la Corse. ♥♥♥
Nous prenons la voiture et mettons le cap plein ouest, à la plage de la Palue. Nous sommes à quelques kilomètres seulement de Saint-Hernot et de l’ile vierge : le paysage est pourtant complètement différent ! Ici, nous sommes face aux dunes et l’océan offre de grosses vagues aux surfeurs.
Nouvelle étape du jour : le cap de la chèvre, plus au sud. Très touristique, cependant en faisant quelques mètres sur le sentier, il y a déjà moins de monde. Les falaises et les bruyères en fleurs sont à nouveau présentes. Il fait tellement beau (oui, oui, nous sommes bien en Bretagne !) que la pointe du Raz et la pointe de Pen-Hir sont visibles.
Avant d’aller poser nos bagages chez nos hôtes du jour, nous faisons un rapide passage par le Menez-Hom : point culminant de la presqu’ile de Crozon… à 330 mètres tout de même ! Depuis cette colline, nous avons une vue sur toute la presqu’île.
Infos pratiques :
- Diner au restaurant « An Atoll » à la pointe de Men-Meur : un homard-frites pour Luc, en terrasse. Bon repas, et un rhum arrangé offert par la maison.
Nous passons la nuit dans un camping à Penmarc’h, dans une grande tente de luxe (merci Audrey et Clément pour la box « hébergement insolite » !).
Jour 3 : La pointe du Van et la pointe de la Torche
Nous continuons notre petit bout de chemin en rejoignant la pointe du Van, qui est beaucoup moins touristique que sa voisine la pointe du Raz, et pourtant magnifique. Nous déambulons sur la pointe, avec sa chapelle toute mignonne, et profitons d’une vue imprenable sur la pointe du Raz. Ensuite, nous marchons jusqu’à voir la baie des trépassés en contre-bas : quelle jolie plage, malgré son nom ! Nous restons 3h, et marchons 5km.
♥♥♥ A nouveau, nous voici au sommet des falaises, l’eau est turquoise, les goélands s’amusent dans le vent, nous sommes bien ! ♥♥♥
Nous avions prévu d’aller à la pointe du Raz ensuite, mais comme le parking est payant, qu’il est censé y avoir du monde, et qu’on a pu l’admirer depuis la pointe du Van, nous préférons laisser tomber et faire un stop rapide à la pointe de Brézellec, plus au nord. Et nous avons eu raison ! Facilement accessible, un paysage qui s’ouvre au loin, quasiment seuls…
Nous ne restons pas très longtemps, et descendons plus au sud à la pointe de la Torche. Changement de décor, on oublie les falaises, l’eau calme, la solitude, et on admire les dunes, les grosses vagues et les surfeurs !
Après cette journée très agréable, nous rejoignons notre chambre airbnb à Fouesnant pour y passer la nuit.
Infos pratiques :
- Diner à la crêperie « L’ile Saint-Nicolas » à Fouesnant : bon rapport qualité-prix.
- Parking payant à la ponte du Raz.
Jour 4 : L’archipel des Glénan
Je crois que c’est le jour que Luc attendait avec le plus d’impatience : la journée en kayak dans l’archipel des Glénan !
Nous nous réveillons tôt, et passons acheter de la crème solaire indice 50 (petit rappel : nous sommes toujours en Bretagne !). Nous embarquons à Concarneau, pour une traversée d’une heure, et débarquons à l’ile Saint-Nicolas.
Le temps de récupérer un kayak bi-place, de s’équiper, et nous voici partis en autonomie pour environ 6 heures, sur une mer d’huile, en s’éloignant de la foule… Nous ne sommes pas des sur-hommes, nous ne pagayons évidemment pas durant 6h, mais naviguons d’ilot en ilot, en accostant sur certains. L’eau est tellement translucide que l’on voit le fond… Après la Corse, nous avons l’impression d’être aux Seychelles, avec des plages de sable fin et blanc, une eau turquoise… mais froide !!! La journée passe extrêmement rapidement et à 17h il faut déjà aller rendre les kayaks. Puisqu’il nous reste encore un peu de temps avant le retour en bateau, nous faisons (rapidement) le tour de l’ile Saint-Nicolas à pied.
♥♥♥ Cette journée a été très agréable. Nous n’avons pas mal aux bras d’avoir pagayé (et pas de courbature le lendemain), l’excursion n’est pas risquée car l’eau entre les différents ilots de l’archipel est calme. Le cadre est splendide, l’eau cristalline. Etre en autonomie nous a plu. Et surtout, je pense que si nous étions venus au Glénan passer notre journée sur la plage de l’ile Saint-Nicolas, nous aurions trouver cela long, car ce n’est pas notre truc. ♥♥♥
Infos pratiques :
- Traversée Concarneau / Ile Saint-Nicolas : 30€/pers A/R avec la compagnie Vedettes de l’Odet . 1 heure de traversée. Attention, pensez à arriver à l’avance car il faut échanger le billet dans un office.
- Location d’un kayak bi-place à l’ile Saint-Nicolas : 48€ avec gilet de sauvetage, et caisson étanche. Une seule agence sur l’ile.
- Pensez à vous tartiner de crème soleil régulièrement !
Nous reprenons la route, un peu fatigués tout de même, pour aller à Lorient (veille du Festival Interceltique) et y passer une bonne nuit !
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