Objectif personnel de l’année 2018 : mon « grand chelem des vacances ». C’est-à-dire profiter de chacune de mes périodes de vacances pour m’évader ailleurs. Après le Costa Rica en février, Amsterdam en avril, la Bretagne en été, pour les vacances d’automne, j’ai opté pour la Croatie ! (Oui, je vous l’accorde : je suis souvent en congé !)
Je ne suis pas certaine que choisir cette destination l’année de la défaite des croates contre la France, en finale de la coupe du monde, soit une bonne idée… Mais vu le tarif attractif proposé par EasyJet pour le vol, je ne m’attarde pas trop sur la question !
Je ne suis jamais allée en Croatie, pays pourtant proche de la France, et préfère en avoir un premier aperçu en automne plutôt qu’en plein été, avec un flot trop important de touristes. C’est peine perdue : bien que partant fin octobre, il y avait encore beaucoup trop de monde à mon goût…
Je reste sur place trois jours complets, dans la région de la Dalmatie, entre Trogir, Split, Sibenik et Krka. Pour des raisons pratiques (ne pas avoir à transporter toutes mes affaires chaque jour), je choisis de dormir les quatre nuits au même endroit, dans la petite ville de Trogir, qui se situe à peine à 10 minutes de l’aéroport en bus (arrivant tard le 1er jour, et repartant tôt le dernier, c’est plutôt malin de ma part !). Je ne loue pas de voiture et me déplace en bus.
Infos pratiques :
- Durée du vol Mulhouse Bâle – Split : 1h30
- Coût du vol A/R : 62€
- Coût de l’hébergement : 80€ les 4 nuits en chambre individuelle avec sdb (Rooms Roso à Trogir)
- Trajet aéroport – Trogir : bus n°37, 10 minutes, environ 1,75€.
1er jour : Split
Je pars à 8h30 de ma chambre, et serpente au hasard des ruelles de Trogir (que je découvre de jour, après l’avoir traversée de nuit la veille au soir), afin de me rendre à la gare routière. Je flâne un peu, et prends le bus pour Split à 9h. J’arrive sur place 1h plus tard.
La vieille ville n’est pas très loin de la gare routière et j’arrive rapidement aux remparts et au Palais Dioclétien (enfin, ce qu’il en reste) datant d’environ 300 après JC. Il a la forme d’un carré de 3,5 ha, parcouru de ruelles.
Je m’arrête déjà au péristyle : c’est une cour rectangulaire, à ciel ouvert, bordée de colonnes, de bâtisses, et d’un sphinx. Ici, différentes cultures, architectures, et époques se mêlent.
A côté, se trouve le mausolée de Dioclétien et la cathédrale Sveti Dujam. Il est possible de monter à son sommet pour découvrir la ville du haut. La vue sur les toits de Split est très belle. Attention, il ne faut toutefois pas avoir le vertige pour grimper, ni être claustrophobe (les couloirs sont étroits), ou avoir des difficultés à reprendre son souffle (les marches sont hautes).
Après être redescendue, je me balade de petites places en petites places, et au fil des venelles. C’est très agréable de se perdre, de ne pas avoir le nez collé sur une carte (en fin de journée, j’ai même réussi à faire tout le chemin inverse de ce que j’avais déjà fait, pour rechercher en vain une boucle d’oreille que j’avais égarée). Petit bémol : il y a beaucoup (trop) de monde (ce qui ne se voit pas forcément sur les photos)…
Je m’accorde mon premier repas en Croatie dans un restaurant. Mais les tarifs étant élevés, je me contenterai d’une simple salade.
Je me dirige maintenant vers la colline Marjan, toujours à Split. Ça grimpe longtemps, mais la pente et les marches ne sont pas énormes. Le café Vidilica est doté d’un beau point de vue sur Split. Je ne m’arrête pas là, et continue de monter, à côté de gros cactus et de pins, puis par un chemin boisé. Le sommet de la colline culmine à 178m : j’admire le panorama, et redescends.
Je marche un peu sur la « Riva », le bord de mer, puis retourne dans les ruelles de la vieille ville.
A 16h30, je pense avoir fait le tour de Split, et je reprends alors le bus pour retourner à Trogir.
Infos pratiques :
- Trajet Trogir – Split : bus n°37, 1h, 5,60€ l’aller-retour.
- Tarif pour monter au sommet de la cathédrale : 2,70€.
- Repas au Corto Maltese Freestyle Food : 16€.
2ème jour : Sibenik et Trogir
Pour ce deuxième jour, je me dirige (en bus toujours), un peu plus au nord : à Sibenik. J’ai beaucoup aimé visiter cette ville, moins touristique que Split, et toutefois très agréable.
Ma première impression a pourtant été mauvaise : j’arrive à la gare routière, laide et polluée, dans une ville en travaux avec du bruit, des motos, des scooters… Heureusement, la vieille ville est piétonne et bien loin de ce vacarme.
Je déambule dans ses ruelles, à la recherche de la cathédrale Saint-Jacques. Elle est vraiment magnifique, les éléments sont sculptés avec une grande finesse. Le flanc est davantage admirable que la façade, avec ses deux colonnes supportées par des lions et les personnages Adam et Eve. Il y a également 71 têtes sculptées , très expressives (des passants de l’époque, ayant une « tête remarquable »).
Ensuite, je me fie à l’itinéraire proposé par le guide du Routard et monte les marches à l’arrière de la statue de l’architecte Georges le Dalmate. Je me perds dans des ruelles plus ou moins jolies, passe devant une grotte religieuse et continue de monter.
Je poursuis mon chemin tranquillement, en passant devant plusieurs églises.
Vers midi, j’ai fait le tour , mais le bus ne part qu’à 14h. Je m’attarde encore un peu, m’achète un burek (pâte filo fourrée à la viande, ou au fromage) et m’installe au bord de la mer pour le manger.
A 14h, mon bus direction Trogir est là.
Infos pratiques :
- Trajet Trogir – Sibenik : 1h de bus, 11€ l’aller-retour. .
- Burek : 1,60€.
Une fois là-bas, je me balade dans les ruelles tortueuses, sur la place de la Cathédrale, au bord de mer, et le long du canal. Je croise des enfants qui jouent à cache-cache, dans les rues de la ville ! Le tour est vite fait, mais j’apprécie beaucoup cette petite ville. J’imagine pourtant qu’elle doit être très étouffante à certaines périodes de l’année, lorsque la foule l’envahie.
Le soir, je mange une spécialité : une pasticada. Je suis un peu déçue, le plat est bon, mails il ressemble à un boeuf bourguignon je trouve, et la note est salée.
Il est maintenant temps de rentrer, car le lever du lendemain risque d’être compliqué…!
Infos pratiques :
- Diner dans un restaurant traditionnel : 21€.
3ème jour : Parc National de Krka
En effet, pour ce dernier jour sur place, j’ai prévu de m’offrir une excursion en nature, au Parc National de Krka, et pour y aller, je me lève avant 6h.
Je prends tout d’abord le bus de 6h30 pour Sibenik, puis attends 1h15 là-bas, afin de monter dans un autre bus. L’occasion de retourner voir la cathédrale Saint-Jacques, que j’avais trouvée si charmante la veille. Je m’achète un sandwich (qui me coutera beaucoup moins cher qu’à Krka), et grignote mon petit déjeuner sur l’embarcadère.
A 9h, le bus suivant m’amène jusqu’à Skradin (en 40 minutes), et c’est ici que j’achète un ticket d’entrée au parc national. Mais il faut encore prendre le bateau ! Celui-ci largue les amarres vers 10h. S’ensuit 30 minutes de navigation agréable, mais pas « whaou » non plus.
Après 5 minutes de marche, durant lesquelles le bruit de l’eau se fait entendre, j’arrive au pied des cascades « stars » Skradinski buk. Le cadre est beau, mais je m’attendais à quelque chose de plus grandiose…
Un des avantages de ce parc, c’est qu’on peut voir les cascades sous différents angles (de face, de côté, du dessus… et même de l’intérieur en été, puisqu’il est autorisé de s’y baigner !).
Je continue à me balader dans ce parc où l’eau et son tumulte sont partout : en cascade, en ruisseau, en rivière, en plan d’eau…
A midi, je vais à l’embarcadère pour l’ile Visovac (attention, il y a 10-15 minutes de marche pour y aller, et ce jour-là, le bateau est même parti un peu en avance). Ici aussi, la balade en bateau est sympa, mais n’a rien d’exceptionnel. J’en profite pour manger mon sandwich. On arrive tranquillement sur l’ile. De loin, elle me fait penser à celle qui se trouve sur le lac de Bled, en Slovénie.
Nous avons 30 minutes pour en profiter, ce qui est largement suffisant : l’ile et son monastère franciscain sont minuscules. L’endroit est toutefois mignon.
Nous repartons, et revenons à l’embarcadère aux alentours de 14h.
Je continue alors la visite du parc de Krka, toujours entourée d’eau… mais aussi de beaucoup de monde ! L’environnement est joli, mais surpeuplé, ce qui gâche un peu mon plaisir malheureusement…
A 15h30, je reprends le bateau pour retourner à Skradin, puis patiente 1h dans le village qui possède son charme, mais qui me semble un peu « mort ».
J’arrive à Sibenik à 17h15, où j’attends encore 30 minutes le bus qui me ramènera à Trogir à 19h15. J’ai le droit à un beau coucher de soleil durant le trajet !
Comme vous pouvez le lire, le trajet depuis Trogir en bus et en période creuse est long. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai été un peu déçue par cette journée. Beaucoup de route, beaucoup de monde sur place l’après-midi, prix de l’entrée élevé… Mais si vous êtes motorisé et / ou dans le coin, l’endroit vaut le détour !
Infos pratiques :
- Trajet Trogir – Sibenik : 1h de bus, 7,80€ l’aller-retour. .
- Sandwich : 1,90€.
- Trajet Sibenik- Skradin : 40 minutes de bus, 6,50€ l’aller-retour. .
- Entrée dans le parc (trajet en bateau inclus depuis Skradin, départ au heures pleines, retour à 30) : 15€.
- Excursion sur l’ile Visovac : 13,50€. Se renseigner sur place pour les horaires du bateau, qui sont variables.
- Il y a d’autres entrées pour accéder au parc national : depuis Lozovac par exemple, mais il n’y a pas la navette en bateau !
- Le parc est beaucoup plus grand que ce que j’ai vu, mais il faut avoir une voiture pour aller de point en point.
De retour à la chambre, je grignote et prépare mon sac pour mon départ le lendemain matin.
Je prends l’avion de 9h05 : c’est le dernier vol EasyJet de la saison, il ne faut pas que je le rate ! A l’aéroport, je passe rapidement la sécurité, et j’ai le temps de dresser un bilan de mon séjour.
Petit bilan
✅ Contente d’être partie, et d’avoir découvert un nouveau pays !
✅ Trogir : une petite ville vraiment mignonne.
✅ Aucun sentiment d’insécurité, comme dans la plupart des pays de l’est et du nord.
✅ Tarifs très raisonnables pour le vol et l’hébergement.
❌ Je n’ai pas trouvé les Croates très agréables ni souriants. Après avoir posé la question à ce propos, c’est apparemment lié à leur caractère : les Croates sont froids dans un premier temps, mais peuvent se montrer très ouverts après avoir fait connaissance.
❌ Split et le parc national de Krka trop touristiques. Je n’irai pas en Croatie en été, ou alors en y louant un bateau pour faire les petites criques, qui, vues du bus et de haut, m’avaient l’air bien sympas !
❌ Beaucoup de temps passé dans les transports en communs, avec parfois des longs temps d’attente pour les correspondances. Mais j’imagine qu’il y a davantage de liaisons en haute saison.
❌ Tarif élevé dans les restaurants (mais bons prix pour les repas sur le pouce).
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