De Bukit Lawang, nous nous rendons à Berastagi. Il nous faut 4h (en voiture) pour arriver, en soirée, dans cette ville (qui n’a pas trop de charme, disons-le). Chandra et Herman nous accompagnent toujours.
Malgré nos deux nuits dans la jungle, nous ne trouvons pas le sommeil : il y a une animation karaoké juste à côté de la guesthouse ! Et pourtant, le réveil est prévu à 3h30 le lendemain… On peut vous assurer que l’on a fait tout notre possible pour tomber rapidement dans les bras de Morphée !
Infos pratiques :
- Nuit au Sapo Karo : pratique car pas loin du parking pour débuter l’ascension du volcan Sibayak.
Ascension du volcan Sibayak
A 5h, bien emmitouflés dans nos doudounes et avec nos lampes frontales, nous sommes sur le parking au pied du volcan. Nous commençons l’ascension du volcan Sibayak de nuit, sur une partie bitumée, puis sur un chemin plus escarpé avec d’anciennes marches très abimées. Plus loin, le terrain n’est pas aménagé. Nous traversons une petite forêt humide avec une végétation dense (bambous et yuccas géants), avant d’arriver sur le flanc du volcan.
Ici, il n’y a plus de végétation, mais beaucoup de roches volcaniques au sol. Il est difficile de s’orienter de nuit. L’altitude fait son effet, ainsi que l’odeur de soufre : nous avons du mal à respirer. Il y a beaucoup de bruit généré par les fumerolles sortant de terre. C’est impressionnant, cette Terre qui gronde, d’autant plus que nous ne voyons rien ! Du haut de ses 2181m, le volcan Sibayak est un stratovolcan actif, mais endormi : qu’est-ce qu’il peut ronfler fort ! (A écouter sur la vidéo en-bas de l’article.)
Nous montons encore un peu pour atteindre notre point d’observation, qui n’est pas le plus en hauteur. Nous avons mis 1h30 pour y arriver. C’est ici que nous attendons que le soleil se lève. C’est brumeux, mais cela apporte une petite touche mystique à l’endroit, qui ne nous déplait pas.
A cause des nuages, nous n’assistons pas à un magnifique lever de soleil, mais durant un temps très court, le ciel prend une belle couleur rose orangé, c’est irréel !
En attendant que le ciel se dégage, nous en profitons pour observer les alentours, maintenant qu’il fait jour, et écouter les cris des gibbons plus loin dans la forêt.
En contrebas, le lac du cratère apparait : il contient peu d’eau puisqu’il pleut à peine ces derniers temps. Des gens de passage se sont amusés à tracer des mots avec des pierres.
Le ciel restant nuageux, nous ne pouvons pas admirer le panorama sur la ville de Berastagi, ni sur le volcan Sinabung au loin. Alors, nous descendons observer les fumerolles de soufre dans le cratère : l’odeur d’oeuf pourri est vraiment forte. La vapeur s’échappe du sol par des fissures jaunes. Les pierres alentours sont toutes chaudes : on sent que ça bouillonne là-dessous !
Nous entamons maintenant la descente, en faisant le même trajet, que nous découvrons de jour.
L’avantage du volcan Sibayak est qu’il est facilement accessible : ne vous en privez pas !
Infos pratiques :
- Bien se couvrir : il fait froid en haut ! Prévoyez de bonnes chaussures afin de ne pas vous fouler une cheville.
- Partir tôt le matin pour profiter du lever de soleil ou pas ? Les avis sont partagés. On a bien aimé cette ambiance matinale, brumeuse. Mais certains diront qu’il vaut mieux partir plus tard, lorsque qu’il n’y a plus de brume, pour avoir une vue dégagée et voir le panorama. A vous de choisir !
- Guide ou pas ? Nous sommes partis avec Chandra et Herman. De nuit, je pense qu’il vaut mieux être accompagné. En journée, beaucoup le font seul.
De retour à la Guesthouse, nous prenons le petit déjeuner et filons au marché des fruits et légumes de Berastagi avec Chandra et Herman. Nous gardons un bon souvenir des marchés en Birmanie, mais ici, accompagnés d’un guide, nous ne sommes pas à l’aise. Nous faisons vraiment touristes qui viennent visiter et à qui il faut soutirer de l’argent. Nous ne restons pas longtemps.
Village fantôme
L’arrêt suivant nous intéresse davantage. Il s’agit d’un village fantôme, au pied du volcan Sinabung, qui est actif et dangereux. Après 400 ans d’inactivité, ce volcan s’est réveillé en 2010. Les années suivantes, ses éruptions ont fait énormément de dégâts. En 2013, le gouvernement indonésien déclare une zone de dangerosité autour du volcan. Certains villages doivent donc être abandonnés définitivement par leurs habitants.
Ici, on voit des maisons à l’abandon, sans vie. La nature a commencé à reprendre ses droits : la végétation pousse à l’intérieur des anciennes habitations. Les tôles des toits sont toutes rouillées à cause de l’acidité des cendres.
Calmement, nous déambulons au milieu de ce qui fut un village quelques années auparavant.
Sources chaudes
Nous faisons le chemin inverse en voiture, pour retourner au pied du volcan Sibayak, afin de profiter des sources naturelles d’eau chaude.
Quand on nous parle de sources naturelles d’eau chaude, on s’attend à être dans un environnement naturel, sous une cascade. Loupé ! L’eau est naturelle, mais pas les bassins, nous ne sommes pas en pleine nature. On s’était déjà fait avoir au Costa Rica ! Toutefois, le cadre est ici beaucoup moins tape à l’oeil et touristique qu’il ne l’était là-bas. Nous avons une vue sur le volcan et les collines environnantes.
Il y a plusieurs établissements où se baigner, et dans chacun d’eux plusieurs bassins d’eau plus ou moins chaude.
Il est quasi impossible pour nous de rester dans le bassin le plus chaud ! On se détend tout de même un peu dans les autres, et rentrons à la guesthouse vers 19h.
Infos pratiques :
- Nuit au Sapo Karo
Rencontres
Pour la première fois de notre séjour, nous prenons notre temps le lendemain matin, et partons de la guesthouse tranquillement. Dans l’après-midi, nous devons prendre le bateau pour nous rendre sur l’ile de Samosir.
Sur la route, nous nous arrêtons dans un village, pour rencontrer des amis de Chandra et Herman. Il y a du monde et trois maisons modestes. On nous invite à entrer et nous sommes accueillis sur des paillasses. Une ricorée et des bananes cuites dans des feuilles nous sont offertes. Plusieurs générations sont présentes. La bonne humeur est au rendez-vous, avec des échanges de sourire. Je sors le Polaroid pour une petite séance photo. Comme souvent, on me met le bébé dans les bras, et je ne sais pas quoi en faire !
Après avoir passé un moment agréable en compagnie de ces personnes très gentilles et accueillantes, nous repartons.
Cascade Sipiso-Piso
Une heure plus tard, nous faisons un autre arrêt au point de vue sur la cascade Sipiso-Piso et le lac Toba. Cette cascade de 120m est la plus haute d’Indonésie. Elle est issue d’une rivière souterraine et se déverse dans le lac. Nous descendons pour nous approcher un peu. Même loin du bassin le bruit est déjà assourdissant ! La végétation autour de la chute est luxuriante : quel beau décor !
Et le voyage continue…
Nous longeons le lac Toba en voiture, pour aller jusqu’à l’embarcadère à Tigaras. Là-bas, nous attendons le bateau pour Samosir, quand un jeune homme indonésien vient gentiment et timidement discuter avec nous. Sa grand-mère habite sur l’ile, et pour lui, c’est le plus bel endroit de Sumatra. C’est ce que nous verrons dans quelques temps !
EN VIDÉO
Comment
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