4ème étape en Équateur : Parc National Cotopaxi

En dix jours en Équateur, nous n’avons pas chômé : la capitale Quito, puis un petit bout d’Amazonie et Mindo. Maintenant, direction le Parc National Cotopaxi et son volcan.

Cotopaxi signifie « montagne de la lune » dans la langue des Quechua, pour qui elle était sacrée. Avec ses 5897 mètres d’altitude et un cône presque parfait, c’est un des volcans actifs les plus hauts du monde (voire même le plus haut ?). Son sommet est toujours recouvert de glace et de neige éternelle. Le volcan est entouré par un parc national, constitué d’une immense plaine d’altitude froide et herbeuse, appelée « paramo ».

Pour rejoindre le parc en voiture depuis Mindo, nous repassons par Quito, puis descendons un peu plus au sud (environ 55km). Arrivé à la ville de Machachi, il faut sortir de la grande route pour rouler sur des voies en terre ou pavées, et parfois bitumées : une voiture surélevée est indispensable. Depuis Mindo, il nous faut 4h pour rejoindre notre hébergement avec vue sur le volcan, en passant par l’entrée nord. Pour info, l’entrée du parc est gratuite.

Nous avons prévu de rester 2 nuits sur place, avec un programme plutôt léger, étant donnée l’étape suivante qui nous attend (un trek de 3 nuits dans les Andes). Ce n’est pas plus mal ainsi, car je suis malade depuis la veille, avec fièvre, courbatures, et tout le tralala…

Après avoir découvert avec admiration notre grande chambre, nous commençons par une courte balade autour de l’hacienda, entourée de montagnes, et guidés par le chien de la maison. Je vais vite me mettre sous la couette car je suis frigorifiée. Il fait froid dans la chambre, mais heureusement, il y a un chauffage d’appoint. J’ai de la chance, la vue depuis le lit est vraiment exceptionnelle, et les fenêtres sont immenses. Clairement, on a voulu se faire plaisir avec cet hébergement.

Nous mangeons sur place, mais honnêtement je ne sais même plus quoi tellement j’étais mal ! Luc me dit dans l’oreillette qu’on a bien mangé. Je vais vite me coucher, car nous avons tout de même une activité prévue le lendemain matin.

Balade à cheval

En effet, à 9h je pars faire du cheval dans le parc national. Je suis toujours mal, mais je me dis que ce n’est pas en restant couchée à m’apitoyer sur mon sort que ça changera grand chose (et je ferai moins d’effort sur le dos d’un cheval qu’à pied). Donc, go !

Un jeune homme, nommé Gabriel, qui ne parle pas un mot de français ni d’anglais, m’équipe d’un sur-pantalon, d’un poncho chaud (super !) et d’une bombe. Il me montre comment tenir les rênes d’une seule main, tels les gauchos équatoriens, et c’est parti pour 3h de promenade. Le cheval, Atleta, se gère tout seul, il suit son pote de devant. Je n’ai qu’à contempler le paysage, et prendre quelques photos (ce qui n’est pas forcément aisé à cheval et avec une main, vous en conviendrez !). Nous passons par différents types de paysages : des landes herbeuses, ou encore sablonneuses, plus loin une plaine rocailleuse, avec toujours les volcans et montagnes nous entourant. Tout est très calme… d’autant plus qu’on ne parle pas beaucoup ! Quelle chance de se promener dans cette immensité sauvage, à cheval. J’ai l’impression d’être seule au monde (avec Gabriel devant moi tout de même). Je me demande si faire du cheval dans la steppe mongole procure la même sensation…

Dommage, nous ne croisons aucun animal (apparemment le parc accueille des chevaux en semi liberté, des lapins et des cerfs, entre autres). Et 3h seule, sans autre touriste, sans communiquer à cause de la barrière de la langue, c’est peut-être un chouïa long…

Descente en VTT

Entre les chevaux et Luc, ce n’est pas l’amour fou, malheureusement…! Donc dans le même temps, il part faire une descente en VTT d’une partie du volcan.  Il monte dans un pick-up qui l’amène jusqu’au parking du refuge José Rivas, à 4800m d’altitude. Là, le chauffeur sort un vélo de la voiture, et Luc déchante un peu étant donné son état, comparé au prix payé pour la descente. Autre déception : la descente se fait par la route principale (et non des petits sentiers), et le pick-up suit juste derrière. Luc essaie de se motiver par rapport au paysage, et rejoint l’hôtel en 20 minutes. Bilan pour lui : rien de bien folichon ! 

En m’attendant, il voit un lama en liberté près de l’hôtel. Nous mangeons à nouveau sur place (de toute façon, je crois qu’il n’y a pas grand chose d’autres dans les environs !).

L’après-midi, nous avions prévu d’aller marcher dans le parc, mais je suis à nouveau fiévreuse, donc je préfère me reposer pour tenter d’être en forme le lendemain et démarrer le trek dans de bonnes conditions. En attendant, Luc découvre les alentours avec le drone.

Le soir, le sommet du volcan est un peu dégagé et la lumière est belle : on en profite pour faire des photos depuis la terrasse de l’hacienda, qui offre un bon point de vue.

Notre bilan sur place est plutôt mitigé, mais c’est surtout parce que je suis malade : nous n’avons pas pu profiter pleinement du parc et nous y perdre seuls, comme on aime le faire.

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